L’intérêt d’une expérience comme la mienne est sa banalité. Des milliers d’entrepreneurs-dirigeants la partagent. Ils peuvent donc s’en nourrir. Et si je me sens solidaire des entrepreneurs d’aujourd’hui, je leur reprocherai amicalement leur suicide culturel : comment espérer diriger hommes et entreprises sans tirer les leçons de la bataille d’Azincourt (1415).
Chef d’entreprise depuis toujours, je traque la paresse intellectuelle, les idées reçues, les réflexes de la pensée et les tentatives de formatage, comme d’autres le gibier en Sologne, pour
- accompagner les décideurs, dans la construction de leurs convictions, la prise de leurs décisions et la mobilisation de leurs troupes pour une meilleure mise en oeuvre,
- éviter que mes collaborateurs ne produisent que de l’eau tiède, ne s’installent dans le faux confort de recettes éprouvées ou refusent le changement qui les faisait pourtant émerger hier,
- encourager mes élèves à la « désobéissance » salutaire qui, seule, peut les amener à refuser la « fabrication du consensus » chère à Chomsky,
- Accessoirement, agacer parfois mes intimes.
L’honnête homme du XVIIème ou le gentleman de l’époque victorienne sont des « généralistes ». Jugés progressivement inutiles, ils ont disparu au profit des experts.
Aujourd’hui, ils manquent à nos entreprises.
J’ai appris le peu que je sais sur les terrains de golf et de rugby, dans les livres de toutes les bibliothèques, les blogs et sites de toutes origines, à Sciences Po, à HEC, en élevant mes trois enfants, en observant souvent, en écoutant toujours ceux qui m’entourent ou ceux que je ne croise parfois que furtivement.
Apprendre n’a de signification que dans le partage, la transmission, la remise en question et l’accompagnement de ceux qui croient à la force de l’idée.
C’est l’objet de ce blog.
Olivier Lanusse-Cazalé