A l’heure où chaque mot est scruté, soupesé, pour y déceler contre-sens et messages subliminaux, certains d’entre eux passent étonnament les mailles du filet… Et deviennent des abus de langage à la fois innocents et trompeurs.
Ainsi, l’auto-entrepreneur est aujourd’hui trop souvent assimilé au chef d’entreprise… Et pourtant ! Quel faux ami !
Au commencement…
Choisir le statut d’auto-entrepreneur, c’est pour les uns prendre conscience de leur valeur et décider de la gérer en autonomie, pour tenter de garder le contrôle de leur vie, de leur rythme, de leur épanouissement, sans subir l’arbitraire parfois déshumanisé d’entreprises dont la myopie continue de m’étonner : les talents y sont trop souvent négligés voire ignorés.
C’est, pour d’autres, le choix du pragmatisme : tenter de garder une activité, organiser son statut et sa couverture sociale, etc.. En attendant de meilleurs jours, c’est à dire un sacro-saint CDI.
Dans un cas comme dans l’autre… Point d’entreprise en vue.
L’entreprise réunit à la fois des capacités financières à court et long terme, un outil de travail parfois complexe et des expertises humaines complémentaires. Par l’organisation et la transformation de ces ressources, elle crée et délivre un produit ou un service qu’elle met sur le marché. Sur ce même marché, l’échange n’est pas un jeu à somme nulle. Il crée un surplus : le bénéfice.
Multiplier les échanges revient à augmenter la création de valeur.
La spirale peut s’avérer vertueuse : plus de valeur créée = plus de richesse distribuée /investie = plus de demande sur les marchés = plus d’entreprises créées = plus d’expertise humaine nécessaire, etc… = plus de CDI pour les auto-entrepreneurs à l’affut ?