Quand la marque devient symbole…
Frigidaire, Post-it, Kleenex ou Scotch en ont peut-être rêvé…
Ces marques sont dès leur lancement devenues des noms génériques. L’absence de toute concurrence significative (au moins dans les premiers temps) et l’importance de leur caractère innovant sont à l’origine du phénomène.
Peut-être en ont-ils aussi souffert si l’on observe que certains iront jusqu’à créer leur propre concurrence en lançant des offres alternatives sous le faux nez de marques nouvelles.
Comme on veut toujours plus, et qu’on le peut parfois, nous voici entrés dans l’ère de la marque « symbole ».
Dernier en date, Uber.
- Avant hier inconnu,
- Hier taxi alternatif ou livreur de repas à domicile,
- Aujourd’hui symbole !
Le tout en quelques mois…
Ubérisation (que mon correcteur automatique me propose encore de changer pour « Ibéro sait-on ») s’est imposé comme nouveau substantif de notre vocabulaire collectif.
Alors substituons nous à nos immortels pour proposer…
Ubérisation :nom féminin, du californien Uber
Pour les uns = modernité, agilité, briseur de rentes, monopoles de demain,
Pour les autres = ennemi, source de conflit et d’appauvrissement, et casse-tête des gouvernements en recherche de recettes fiscales
Pour d’autres encore = symbole de la remise en cause des modèles de l’économie traditionnelle par la proposition d’intermédiations nouvelles. Concerne toutes les entreprises … Comme Uber (leader sans taxi du transport en taxi), AirBnB (leader sans hôtel de l’hôtellerie).
Je suis prêt à parier que Uber n’en attendait pas tant, même s’il en a rêvé.
Pour autant cette appropriation de la marque le dépasse et lui échappe. Alors devra-t-il, lui aussi, en souffrir ?